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Rosel/Caen et réunion citoyenne 27 novembre

France 3 Normandie nous rejoint vers 10h30 pour faire quelques images de Jean à Bayeux. Jean se rend sur le marché et rencontre une dizaine de personnes avec qui il discute un certain temps.

Jean revient vers la cathédrale, et à 12h15, il est en direct du journal de FR3 Normandie. Il remercie les journalistes qui nous suivront dans l’après-midi.

Après une petite sieste, Jean donne une interview à deux journalistes, Philippe de RCF 14, et Nostalgie avec Goeffray.

Etape : Rosel – Caen

France 3 Normandie nous suit et nous rejoint au cœur du village pour tourner quelques images. Nous prenons la route, Jean et moi, vers 17h30. Nous pénétrons dans Caen par la D 126. Plusieurs personnes nous klaxonnent, viennent rapidement saluer Jean. Dominique, journaliste et rédacteur en chef de plusieurs magazines caennais du divertissement salue Jean et lui exprime le malaise de la France actuellement. Jean le convie à la réunion publique, et continue jusqu’à l’hôtel Ibis, sur le port de Caen. Nous arrivons vers 19h45.

Réunion publique à la Discothèque Le Carré, 32 quai Vendreuve, Caen :

Début de la réunion à 20h45

Jean lit rapidement sa déclaration, explique sa démarche, et, contraint par le temps raccourci de la réunion (1h15), il pose ces deux questions pour lancer le débat :

  • Comment sentez-vous le pays aujourd’hui ?
  • Quels seraient les quelques points sur lesquels il faudrait agir, et pourquoi pas lancer un débat national ?

Hubert, retraité, 71 ans : « Je suis inquiet pour mon pays, et c’est pour cela que je me suis déplacé. J’ai l’impression qu’il y a un déclin/décadence à plusieurs niveaux. J’ai quand même une petite suggestion : seriez-vous prêt à porter un projet de loi pour que les politiques élus prêtent serment pour servir l’intérêt général ? »

Dominique : « Dans la vie, j’ai eu de la chance, j’ai bossé en tant que fonctionnaire, et je suis maintenant consultant juridique. Je défends les collectivités, mais je suis en colère, je me dis que l’on fout de l’argent public en l’air. Comment sont gérées les collectivités ? Le problème en France, c’est qu’on ne respecte pas les traités qui devraient nous obliger. Il faut une refondation du contrat social. »

Sylvianne, retraité, également élu à la mairie d’Hérouville : « ce qui m’inquiète vraiment, c’est l’incapacité du gouvernement à gérer les vrais problèmes : et il trouve des passerelles en s’occupant longuement par exemple du mariage pour tous. »

Dominique, retraité de la Banque De France : « Je suis breton et européen, et je suis inquiet. J’ai toujours été un partisan de l’UE, mais j’ai le sentiment que de plus en plus, l’UE ne nous fait plus rêver. Les directives européennes sont souvent l’occasion de difficultés supplémentaires. Or l’Europe était source d’espérance. J’aimerai avoir votre sentiment là-dessus. »

Sophie : « je vais trancher, je suis un peu optimiste, je suis prof à Herrouville en lycée. J’ai des jeunes très variés, très optimistes. Je crois qu’il y a beaucoup d’espoir à avoir. Moi ma question, c’est comment faire pour intégrer et faire participer plus les jeunes à la vie politique ? »

Christine : professeur au collège, maire adjointe à Hérrouville : « J’aimerais parler du monde agricole. Je trouve qu’on laisse actuellement totalement tomber nos agriculteurs. Il n’y a pas de politique sur le long terme, on navigue à vue. C’est un monde délaissé, voire même ignoré. Et c’est aussi nos campagnes qui sont en train de mourir. »

Philippe : jeune retraité, d’Hérouville. « Je voudrais revenir sur l’Ue, grand espoir au départ et au final Europe qui nous divise plus qu’elle nous rassemble. Les différences nous posent des problèmes de compétitivité, et cela nous éclate au visage. A construire une Europe sans savoir quel visage lui donner, il ne faut s’étonner lorsque l’opinion la rejette. »

Christophe : patron de la boite/bar : « j’aimerais revenir sur le monde du travail, j’ai 27 salariés entre mes différentes entreprises. Mes employés me disent qu'avec 1 500euros, ils survivent. J’aimerais donner plus, mais si je donne plus, je mets mon entreprise en danger, car je dois donner beaucoup trop à l’Etat. C’est nous qui créerons du travail, nous les PME. Il faudrait créer de la consommation, et donc de l’emploi. Et là L'UE n’a pas rempli sa mission : le contrôle des frontières à l’extérieur de l’UE. Cela éviterait d’avoir autant de marchandises. Les Fonctionnaires et l’administration sont dépassés. On n’arrive pas à avancer. Voilà mon sentiment. »

Odile : chargé d’une mission sur les évènement des 70ans du débarquement. « Je fais également une formation sur le coaching. Les gens sont vraiment intéressants. Je me rends compte que les gens sont très compétents, mais que c’est le système, les cadres qui existent et nous imprègnent qui limitent les hommes et les font être bien en dessus d’eux. Il est temps que le système explose, et qu’on construise un système plus humain. Il y a des réflexions qui grandissent là-dessus (Lola crassis, autre organisation dans les entreprises, entreprise comme un corps humain). Je ne sais pas s’il faut pleurer sur un système qui meurt et qui cause autant de souffrance. »

Dominique, artiste peintre, thérapeute : « c’est un manque de justice, tout le monde a cette impression : impôt, travail, entreprise… les gens pense que la société est injuste, et ils ne savent pas leur place, et cela veut dire, restaurer la confiance chez le citoyen. »

Charles : « Les gens ont besoin de reconnaissance. Chacun doit voir sa place dans la société. L’émergence de site comme facebook, cela exprime le besoin de reconnaissance. Il exprime leur besoin et leur vie sur la toile car ils ont l’impression de ne pas pouvoir le faire dans la société. »

Un homme, Avocat sur Coutances : « je suis tout d’abord sensible à la démarche. J’aimerais revenir sur la réforme de la suppression des tribunaux. Il existe de véritables déserts judiciaires dans le sud manche. Un secrétaire d’Etat est venu pour vérifier que la réforme avait porté ses fruits. Or il est venu en hélico, comment peut-il se rendre compte de la réalité territoriale ? Un homme, sans permis pour ivresse au volant, doit être jugé à 8h30 à Avranches, qui est parfois à 2h de chez lui, comment peut-il y venir ? »

Jean fait un tour des questions déjà posées, donne son opinion et l’expertise qu’il a déjà accumulé. Puis, pour poursuivre la réunion, il invite celle et ceux qui le veulent à poursuivre lors d'un dîner.

Fin de la réunion publique à 22h20

Photo: Erwan Balanant

Tag(s) : #réunions, #comptes rendus
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