Jeudi 6 juin : 54ème jour de marche entre Stenay et Dun-sur-Meuse

Chers amis,

Je poursuis ma route en direction de Verdun. Dans ce département, on sent à chaque pas le poids de l’histoire. Tant de cimetières où s’alignent les croix des français qui ont résisté et combattu pour que notre pays reste libre et indépendant.

C’est avec cet esprit d’indépendance que je me dirige vers Dun-sur-Meuse. En route, je suis toujours marqué par ces élus qui m’attendent au passage, avec cette convivialité et cette simplicité qui caractérisent les gens vrais.

La température monte sur cette route rectiligne, ensoleillé, en bord de Meuse, mais sans arbre. Je transpire. Un mouchoir coincé sous mon béret, je me protège des rayons. Il y a quelques jours encore, c’est de la pluie et des intempéries que je devais me protéger !

A mon arrivée à Dun-sur-Meuse, quelques clients de l’hôtel m’abordent. Ici, le tourisme permet au pays de développer son activité économique. A la curiosité de ma démarche succède vite les avis, confessions, solutions et doutes de chacun.

Je remets à chacun ma déclaration effectuée lors de mon départ de l’Assemblée nationale il y a deux mois et les invite à s’exprimer dans les cahiers de l’espoir que j’ai mis en place pour qu’ils s’expriment librement.

Olivier, un ami ardennais, me rejoint pour quelques minutes, lorsque les sympathiques propriétaires de l’hôtel où nous logeons avec Yohan, mon assistant, me font savoir qu’Alain Jacquet, le maire, m’invite au Conseil municipal.

J’enfile ma veste et part aussitôt rejoindre cette assemblée. L’accueil est chaleureux. J’explique la démarche. Les premières interrogations ne tardent pas à venir et je mesure une nouvelle fois l’envie de s’exprimer du peuple français. Les craintes sont réelles mais l’abattement fait vite place à une envie de sortir de cette ornière dans laquelle nous nous trouvons.

Ce soir, je dois aussi rencontrer le président de la Communauté de communes du Val Dunois. Demain, je poursuivrai mon chemin. Chaque rencontre me renforce. J’irai au bout de cette démarche nécessaire.

Jean Lassalle